Marie Madeleine, femme sauvage et angélique ! Dans un essai éblouissant, Jean-Yves Leloup évoque la vie de Marie Madeleine à la St Baume, immergée en pleine nature. Il nous offre une lecture éclairante d’une Maria de Magdala lumineuse de modernité pour toutes les femmes d’aujourd’hui.
Du temps où il était frère dominicain, Jean Yves Leloup a vécu plus de dix années à la Sainte Baume comme directeur spirituel du monastère. Il évoque ici un aspect méconnu de Marie Madeleine, sa part sauvage… Comment aurait-il pu en être autrement pour elle qui a été en contact avec cette foret, et cette grotte, lieux de son ermitage. Dans cet essai la nature et le divin ne font plus qu’un. A ce titre, Marie Madeleine, est particulièrement importante pour notre époque, les femmes comme les hommes, en quête d’unité corps/esprit.
Un livre essentiel pour la compréhension du féminin de l’être. J’en ai choisi trois extraits.
« Elle se dirige alors vers ses lieux réputés sauvages où siègent les cultes anciens à la Grande Déesse, la Terre, la Mère des hommes. Elle y trouvera refuge « vivant d’amour et d’eau fraîche » diront les bucholiques ; c’est ignorer la rigueur des lieux, c’est ignorer aussi la puissance sacrée de la montagne, de ses grottes et de sa foret, c’est ignorer surtout la force e l’Amour qui l’habite, qui est contemplation très haute d’une présence réelle et vivifiante, et intercession, compassion pour tous les êtes vivants. »
« Que lui disait » la grande mère » lorsqu’elle descendait dans ses entrailles? Particulièrement dans cette grotte qu’on appelle aujourd’hui la « grotte aux oeufs », qui était sans aucun doute un haut lieu de culte de la Déesse créatrice et de sa fécondité. cette grotte aujourd’hui comme hier, exauce les désir d’enfant. Hommes et femmes considérés comme stériles viennent y méditer et prier, témoignent de leur fécondité retrouvée. »
« L’âme du monde n’était pas pour elle une idée, mais ce souffle qu’elle observait chaque jour davantage entre les arbres, dans la poitrine haletant ds loups et des sangliers, mais aussi sous les plumes de l’oiseau… Parfois jusque dans la sève des mousses. Le mouvement de la vie qui se donne, elle le respirait à pleins poumons, c’était sa nourriture essentielle. »
A lire : Marie Madeleine à la Sainte-Baume. La vie de cette femme ermite et angélique. Jean-Yves Leloup. Ed du Relié