Lauréat du prix Psychologies Fnac 2010 Michel Lacroix, défend son goût pour l’idéal dans son livre « Avoir un idéal est-ce bien raisonnable ? »
D’après lui, il est nécessaire à notre équilibre psychique, et nous permet de nous dépasser, bref, il donne du sens à notre existence. Toutefois qu’on ne s’y trompe pas : Avoir un idéal est bien différent d’être idéaliste. Si le premier nous demande de nous impliquer, le second peut nous déconnecter du réel. Alors on reste bien connecter à la réalité, et à ses valeurs, afin de laisser émerger, celle qui prime et signe en somme notre humanité.
Reste qu’en termes de réalité, le chaos ambiant pourrait paraître peu propice à l’envolée de grands idéaux. Que Nenni ! Michel Lacroix répond :
» C’est le chaos qui par opposition peut déclencher un idéal de bonheur, comme en témoigne l’engouement récent de nos contemporains pour ce dernier. Peut-être le chaos actuel est-il une opportunité ! les idéaux se forgent aussi dans le creuset de nos souffrances. C’est le cas de Nelson Mandela, qui parce qu’il est victime de discrimination, poursuit un idéal de réconciliation et de tolérance. Nous sommes ainsi faits que l’épreuve qu’elle soit personnelle ou collective se révèle souvent le terreau dans lequel naissent nos idéaux. Elle va susciter un engagement de certains pour faire de cette épreuve, l‘occasion d’une résilience, que ce soit à travers la création d’association, d’un mouvement, d’une marche… au nom de cet idéal. »
Allez on s’implique !
*l’un des meneurs historique de la lutte contre le système politique d’apartheid en Afrique du Sud,
Avoir un idéal. Est ce bien raisonnable ? Ed. Marabout.
